La Santé Numérique pour Soutenir les Prestataires de Planification Familiale: améliorer les connaissances, les capacités et la qualité des services
Contexte
Utilisés par des prestataires de soins de santé correctement formés et avec des processus de soutien en place, des appareils tels que les téléphones portables, les tablettes et les ordinateurs dotés de diverses applications logicielles permettent aux pays d’améliorer la prestation des soins de santé, de renforcer les systèmes de santé et de soutenir les clients. Avec des preuves de plus en plus nombreuses que les technologies peuvent générer des économies de temps et de ressources et améliorer la qualité des soins- se traduisant par de meilleurs résultats pour les patients- en 2019, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a émis des recommandations pour des interventions numériques pour le renforcement des systèmes de santé.1
Cette note utilise la définition de l’OMS de la santé numérique tirée du projet de stratégie mondiale sur la santé numérique 2020-20242 : «le domaine des connaissances et de la pratique associés au développement et à l’utilisation des technologies numériques pour améliorer la santé ». Par conséquent, les recommandations ici inclues des interventions en mHealth (pratique médicale et de santé publique soutenue par des appareils mobiles) et en eHealth (l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pour la santé), les données les plus récentes se focalisent largement sur la mHealth.
Des six éléments constitutifs des systèmes de santé identifiés par l’OMS,3 cette note se focalise sur le premier : la prestation de services. Plus précisément, l’accent est mis sur la manière dont la santé numérique peut aider les prestataires de services à fournir des services de contraception de qualité. Dans le contexte du cadre plus récent du système de santé de haute qualité, cette note sefocalise sur deux aspects du cadre : des soins et des systèmes compétents (élément du processus de soins) et la main-d’œuvre (élément de base)4. La note se focalise spécifiquement sur les prestataires parce que d’autres notes sur les Pratiques à Hauts Impacst (PHI) traitent des technologies numériques pour les clients et des technologies numériques pour renforcer le système de santé. La figure 1 résume le contenu inclus dans les trois notes de PHI sur la santé numérique.
Les agents de santé de première ligne dans les communautés et les établissements de soins primaires jouent un rôle essentiel dans la fourniture de la planification familiale (PF), car ils sont particulièrement bien placés pour façonner les résultats en matière de santé.5 Une quantité croissante de preuves indique que l’utilisation d’outils numériques par les prestataires soutient un éventail des fonctions, y compris l’enregistrement, la collecte de données sur la santé et l’établissement de rapports pour améliorer la continuité des soins et une meilleure adhérence aux approches de traitement. En effet, l’utilisation d’outils numériques par les prestataires favorise une adhésion cohérente et réussie aux protocoles de prestation de services fondés sur des preuves.6 Bien que les preuves spécifiques à l’impact des outils numériques sur les résultats de la PF soient limitées, les résultats d’autres domaines de la santé sont probablement généralisables aux programmes de PF.2
Les outils de santé numériques peuvent aider les prestataires de PF à fournir des soins de meilleure qualité grâce à des mémoires, des outils de communication, de la formation et des données. La théorie du changement (figure 2) montre les résultats au niveau des systèmes et les impacts au niveau des clients lorsque les fournisseurs utilisent des outils de santé numériques pour surmonter les obstacles à la qualité du service.
La santé numérique pour soutenir les Prestataires de Planification Familiale a été identifiée comme une amélioration des Pratiques à Hauts Impactes (PHI) dans la planification familiale par le groupe consultatif technique de PHI. Une « amélioration » est une pratique qui peut être mise en œuvre conjointement avec les PHI pour intensifier davantage l’impact des PHI. Pour plus d’informations sur les PHI, voir https://www.fphighimpactpractices.org/fr/overview/
Comment les technologies numériques peuvent-elles améliorer les PHI ?
Une revue de la littérature montre que quatre améliorations de la santé numérique pour les prestataires en particulier peuvent améliorer la qualité des services de PF : 1) des aides mémoires numériques, 2) des outils de communication numérique, 3) une formation numérique et 4) des données numériques. Les détails sur la manière dont ces outils numériques peuvent aider les prestataires de PF apparaissent ci-dessous, avec des exemples de chaque outil fournis dans le tableau 1. Notez que si certaines preuves suggèrent l’impact des interventions de santé numérique sur les services de PF, il existe peu de recherches sur la rentabilité de ces approches. Ainsi, les informations sur le rapport coût-efficacité ne sont pas incluse dans cette section et une question sur le rapport coût-efficacité est inclus dans la section « Questions de recherche prioritaires » de cette note.
Aide-mémoires numériques : également appelés systèmes numériques d’aide à la décision clinique (SNDD), ceux-ci sont accessibles via les téléphones mobiles ou les tablettes. Les outils de travail numériques peuvent améliorer la qualité des programmes de PF en aidant à améliorer l’adhésion des prestataires de services aux protocoles cliniques grâce à l’utilisation de listes de contrôle numériques, d’algorithmes de conseil et de traitement et de recommandations cliniques adaptées aux patients. Les téléphones portables, par exemple, peuvent servir d’aide au travail numérique pour soutenir les interactions des prestataires avec les clients PF. Ils peuvent également être utilisés pour orienter les clientes de PF vers des services cliniques spécifiques pour la fourniture de méthodes contraceptives non proposées par ces prestataires. Non seulement cela facilite une liaison efficace avec les services de planification familiale, mais cela peut également aider à suivre longitudinalement l’achèvement des références par les clients et l’utilisation des méthodes.7 Cela peut permettre aux prestataires de mieux soutenir le suivi des clients.
Outils de communication numérique : les outils de communication numérique facilitent la communication entre les fournisseurs et les superviseurs ou les fournisseurs et les clients en utilisant des fonctions telles que les SMS et la réponse vocale interactive (RVI), ainsi que des plates-formes de communication en ligne telles que Zoom. Les applications numériques peuvent améliorer les programmes de PF en offrant un moyen efficace de fournir une supervision de soutien à distance et de solliciter des commentaires honnêtes de la part des clients. L’utilisation de la communication à distance via SMS et des modules mobiles peut favoriser une supervision plus fréquente et moins exigeante en main-d’œuvre que la consultation en personne. Pour les commentaires des clients sur la qualité des services qui peuvent être facilement utilisés par les prestataires de services de PF pour améliorer la qualité des services, des outils numériques tels que les enquêtes SMS et RVI peuvent être des approches efficaces pour le suivi, mais une évaluation minutieuse des tendances sur la possession de téléphones par les clients et les modes d’utilisation est recommandée. Les femmes, en particulier, sont plus susceptibles d’avoir accès à un téléphone partagé que de posséder un appareil personnel, ce qui peut compromettre leur vie privée lorsqu’elles répondent à une enquête sur la qualité des services de PF. L’installation de tablettes dans les salles d’attente des cliniques, plutôt que d’utiliser des sondages sur papier et des entretiens à la sortie des clients, est une autre approche numérique qui peut offrir des gains d’efficacité sur la collecte de données sur la qualité des services de PF. Cette technologie permet un examen des données en temps réel et une correction plus rapide des erreurs, ainsi que des cycles de rétroaction rapides sans le fardeau de la saisie manuelle des données. Au fur et à mesure que les informations sont saisies par les clients, le logiciel peut faciliter la transformation des données en un format de données électronique utilisable. De plus, les interfaces de données peuvent générer des tableaux de bord qui donnent aux prestataires de soins un accès à des informations facilement digestibles plutôt qu’à des données brutes. La collecte de données via des tablettes peut également offrir plus d’intimité qu’un entretien de sortie administré par l’homme.
La télésanté, qui consiste à fournir des soins de santé à distance via divers outils de communication8,9 est un autre outil de communication numérique important émergeant dans les programmes de PF, en particulier à la lumière de la pandémie COVID-19 de 2020. Bien que la télésanté soit avant tout perçue comme étant bénéfique aux clients en les aidant à surmonter les obstacles liés à l’accès aux soins de santé8,10, la télésanté du client au prestataire peut également profiter aux prestataires en leur donnant la souplesse nécessaire pour atteindre les clients séparés par la distance1, y compris à leur domicile. La télésanté de prestataire à prestataire peut faciliter la communication entre les fournisseurs pour des consultations sur la gestion de cas, la demande de deuxième avis ou la coordination des soins2. Bien qu’il existe des preuves limitées sur l’utilisation de la télémédecine pour soutenir le conseil et la prestation de services de PF dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires, une analyse de l’accès aux contraceptifs via une plate-forme de télésanté aux États-Unis a révélé que si elle peut accroître l’accès aux contraceptifs pour les femmes dans les zones rurales,10 son utilisation globale n’était pas courante.11 Une autre analyse de la Fondation Familiale Kaiser a révélé que seulement 0,02 % de toutes les réclamations relatives à la santé reproductive dans la base de données «2017 IBM Health Analytics MarketScan Commercial Claims and Encounters Database” des États-Unis, étaient liées à la télémédecine2 Ces études suggèrent que la télémédecine est prometteuse, mais que même dans des contextes développés, il s’agit d’un outil sous utilise dans la santé reproductive. En effet, cela nécessite une planification minutieuse, y compris la formation et l’accréditation des prestataires de santé,13 et la création de la demande.
Formation numérique : des formations appropriées pour les prestataires de services sont l’une des pierres angulaires d’un programme de PF de haute qualité. En complément des formations en personne, les applications numériques peuvent améliorer les connaissances cliniques et non cliniques grâce à des formations de recyclage et à des opportunités d’apprentissage continu pour divers cadres de prestataires de services.14 Les cours de formation en ligne multimédia et IVR facilitent la formation « à la demande » et l’accès au contenu et ressources techniques sans obliger les prestataires à quitter les établissements. L’expérience de la programmation indique qu’un système basé sur une tablette utilisée par les Réseaux Sociaux de Franchise – y compris les pharmacies et les magasins de produits – peut fournir des feedbacks sur les performances et des informations sur le coaching aux prestataires de services de PF tout en surveillant les performances au fil du temps, améliorant ainsi la qualité du service.15
Données numériques : la collecte en temps réel des données des clients et un accès approprié aux données des clients peuvent contribuer à la continuité des soins au niveau individuel et à une planification efficace des ressources au niveau de la population. Les données numériques peuvent également fournir des données plus granulaires et de meilleure qualité quand comparées aux données analogiques, et les outils numériques peuvent accélérer l’agrégation des données en un «reporting quasi instantané»16 Cela peut fournir aux prestataires de PF un accès plus rapide aux données pour améliorer la qualité du service. Les avantages pour les prestataires de services comprennent une visibilité en temps réel des informations sur les patients, y compris les données de santé historiques et actuelles accessibles via un tableau de bord, permettant de nouvelles informations ainsi que des invites et des rappels pour les prestataires 14,616. Enfin, des données opportunes sur les fournitures de contraception peuvent aider à gérer la logistique et donc réduire les ruptures de stock. Vous trouverez de plus amples informations sur l’utilisation des données numériques pour éviter les ruptures de stock et améliorer les fonctions de la chaîne d’approvisionnement dans le dossier « Digital Health for Systems HIP »
Exemples d'outils numériques pour les fournisseurs
Digital Tools | Example de pays à revenus faibles et intermédiaires |
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Aide-mémoire |
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Outils de communication |
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Formation |
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Données |
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Comment le faire : conseils tirés de l'expérience de mise en œuvre
Comme indiqué dans les recommandations de l’OMS sur les interventions numériques pour le renforcement des systèmes de santé,1 «les mises en œuvre doivent être adaptées aux besoins locaux, aux utilisateurs prévus et à l’écosystème global comprenant les technologies de l’information et de la communication (TIC) et un environnement propice.» Alors que le pourcentage d’utilisateurs d’Internet dans le monde a augmenté rapidement au cours des 14 dernières années, passant de 16,8% en 2005 à 53,6% en 201927, l’augmentation ne s’est pas produite au même rythme dans tous les pays ni dans toutes les régions des pays. En règle générale, les zones urbaines disposant de ressources suffisantes sont les premières à recevoir des réseaux cellulaires de nouvelle génération plus rapides, tandis que les zones rurales pauvres sont à la traîne. Cette situation peut exacerber les inégalités car davantage de données seront collectées dans les zones favorisées par rapport aux zones défavorisées, mettant ainsi davantage l’accent sur les problèmes rencontrés dans les zones favorisées. De même, les communautés dotées de meilleures infrastructures bénéficieront d’un accès plus précoce aux nouvelles découvertes et aux nouveaux traitements. Les gouvernements, les donateurs et les directeurs de programme devraient s’efforcer de résoudre ces problèmes par des investissements initiaux pour soutenir une couverture réseau étendue et d’autres infrastructures, ainsi que des périodes de mise en œuvre flexibles nécessaires pour soutenir les transitions des établissements de santé entre les systèmes analogiques et les nouveaux systèmes numériques.
Plusieurs ressources existent pour les pays qui cherchent à mettre en œuvre des interventions de santé numérique, y compris le « National eHealth Strategy Toolkit» de l’OMS et de l’Union internationale des télécommunications pour aider les pays à déterminer s’ils sont prêts à adopter des interventions de santé numérique,28 Guide de USAID « accélérer le chemin vers l’autonomie grâce à des investissements stratégiques dans la technologie numérique»29 et l’outil d’évaluation MEASURE pour guider les décisions sur la sécurité, la vie privée, et la confidentialité des informations personnelles sur la santé collectés et gérés à l’aide d’appareils mobiles.30 Toute initiative visant à poursuivre le développement de produits numériques devrait commencer par passer en revue les « Principes du développement numérique »,31 l’outil d’évaluation MEASURE susmentionné et d’autres ressources générales de développement numérique. Cela aidera à garantir que les produits numériques sont conçus en pensant à l’utilisateur visé, conçus pour la durabilité et l’échelle et, si possible, construits à l’aide de plates-formes et de produits existants. Les solutions de santé numérique pour les prestataires peuvent nécessiter des investissements initiaux sur le matériel (par exemple, téléphones, tablettes, serveurs) et logiciels (par exemple, formations, tableaux de bord), ainsi qu’une maintenance continue. La réussite de la mise en œuvre des solutions de santé numérique dépendra d’une planification minutieuse de ces coûts initiaux. Le tableau 2 propose des conseils spécifiques aux quatre applications de santé numérique évoquées précédemment.
Conseils pour l'amélioration de la santé numérique pour les prestataires de services de planification familiale
Amélioration de la santé numérique | Conseils lors de la conception et de la mise en œuvre |
---|---|
Aide-mémoire numérique | Conception:
Assurance qualité :
Formation:
|
Outil de communication digital | Conception :
Assurance qualité :
|
Formation numérique | Conception :
Assurance qualité :
|
Données numériques | Assurance qualité :
Formation:
|
*Les données back-end sont les données que les utilisateurs d'une application ne voient pas dans leur interaction quotidienne avec
l'application. Les données back-end comprennent des informations telles que l'heure à laquelle une application a été utilisée, la
durée pendant laquelle l'utilisateur a interagi avec l'application, les fonctionnalités d'une application qu'un utilisateur sélectionne,
etc. Ces informations sont généralement capturées par l'application elle-même et consultées par un administrateur.
Indicateurs
Indicateurs axés sur les résultats par type d’outil :
- Outils d’aide à la décision et communication numérique avec les prestataires et retour d’information sur les performances : % de fournisseurs ayant une meilleure adhésion aux protocoles de prestation de services
- Formation numérique / à distance : % de prestataires ayant des connaissances et / ou des compétences améliorées
Priority research questions
- Les applications numériques qui soutiennent les prestataires de planification familiale contribuent-elles aux résultats au niveau du client, tels que l’augmentation du taux de prévalence contraceptive moderne ?
- Quelles interventions de santé numérique pour les prestataires de planification familiale sont les plus rentables ?
- Comment les gouvernements peuvent-ils investir dans la technologie numérique de la santé pour soutenir le travail des prestataires de santé d’une manière qui n’exacerbe pas les inégalités, les communautés rurales étant privées de tous les avantages ?
- Atlas de la santé numérique, recherche de « planification familiale » ou pays d’intérêt33 : Fournit une carte résumant les interventions de santé numérique dans divers pays, facilitant la planification, la coordination et l’utilisation des systèmes d’information numérique sur la santé.
- Maturity ModelModèle de maturité et boîte à outils des ASC34 : Permettent aux programmes de concevoir une voie pour mettre en œuvre des programmes de santé numérique évolutifs pour faire progresser la santé communautaire.
- Kits d’accélérateur numérique de l’OMS (planification familiale) : Ils distillent les directives de l’OMS dans un format numérique pour aider les prestataires afin qu’ils puissent les utiliser plus facilement.
Stratégie de recherche
Pour compiler la liste des documents répondant aux critères d’inclusion, une recherche documentaire a été effectuée à l’aide de bases de données bibliographiques et une recherche manuelle de sites Web en ligne pour la littérature grise et évaluée par les pairs. Les données probantes sur la manière dont les technologies numériques peuvent aider les prestataires de services à améliorer les pratiques à hauts impacts en matière de planification familiale (HIP) ont été systématiquement analysées. La période d’examen s’est concentrée sur les documents publiés entre 2016 et 2019, c’est-à-dire à la suite de l’élaboration de la précédente note HIP sur la santé numérique.
Pour plus d’informations, téléchargez le document «Méthodes de recherche documentaire, sources d’information, abstraction et synthèse».
Références
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Citation suggérée
Pratiques à fort impact dans la planification familiale (HIP). La santé numérique pour soutenir les prestataires de services de planification familiale: améliorer les connaissances, les capacités et la qualité des services. Washington, DC: Partenariat HIPs; 2020 Oct. Disponible sur: https://www.fphighimpactpractices.org/briefs/digital-health-to-support-family-planning-providers/
Acknowledgements
This HIP enhancement was authored by Smisha Agarwal (JHSPH), Maria Carrasco (USAID), Lynn Heinisch (Independent Consultant), Nicole Ippoliti (YLabs), Manish Kumar (UNC-CH), Sam Wambugu (ICF), and Trinity Zan (FHI 360).
Critical review and helpful comments were provided by Kristina Celentano, Ramatu Daroda, Amy Finnegan, Ishrat Husain, Felicia Jones, Toshiko Kaneda, Joan Kraft, Shawn Malarcher, Leah McManus, Katie Meyer, Alex Mickler, Isaiah Ndong, Joseph Obure, Kaitlyn Patierno, Laura Raney, Vinit Sharma, Sara Stratton, Renata Tallarico, and Caitlin Thistle.
The World Health Organization/Department of Sexual and Reproductive Health and Research has contributed to the development of the technical content of HIP briefs, which are viewed as summaries of evidence and field experience. It is intended that these briefs be used in conjunction with WHO Family Planning Tools and Guidelines: http://www.who.int/topics/family_planning/en/.
For more information about HIPs, please contact the HIP team.
The HIPs represent a diverse and results-oriented partnership encompassing a wide range of stakeholders and experts. As such, the information in HIP materials does not necessarily reflect the views of each co-sponsor or partner organization.